Inauguration du premier parc éolien multimégawatt des Antilles françaises à Sainte-Rose

Actualité - 28 janvier 2019

Inauguration du premier parc éolien multimégawatt des Antilles françaises à Sainte-Rose

8 éoliennes couplées à un système de gestion de l’énergie pour favoriser l’autonomie énergétique de la Guadeloupe
 
Après plusieurs mois de chantier, VALOREM, VALREA et leurs partenaires, ont inauguré samedi 26 janvier le plus grand parc éolien des Antilles françaises à Sainte-Rose. La réalisation de ces 8 éoliennes, adaptées au contexte cyclonique, constitue un jalon important pour la transition énergétique guadeloupéenne, encadrée par la PPE 2018 (Programmation Pluriannuelle de l’Energie). Le parc de Sainte-Rose vient augmenter de 53 % la production électrique éolienne de l’île, alimentant en électricité environ 17 000 personnes. Avec ce parc, VALOREM et VALREA confirment leur engagement à relever les défis technologiques, territoriaux et sociaux de la transition énergétique guadeloupéenne.

 

Le parc éolien de Sainte-Rose, géré par la société Sainte-Rose Energies dont les actionnaires sont VALOREM (65%), la Banque des Territoires (30%) et la SEML Guadeloupe EnR (5%), a commencé à produire de l’électricité verte en novembre 2018. Il se répartit sur deux sites, Bellevue et l’Espérance, en deux lignes parallèles. D’une vitesse moyenne annuelle de 6,5 m/s, soit plus de 23 km/h, les vents, intenses et réguliers, sont majoritairement de secteur est et ne rencontrent aucun obstacle jusqu’aux éoliennes, la zone étant ouverte depuis la mer. La topographie et les conditions de vent sont donc idéales pour transformer l’énergie éolienne en électricité. Chaque année les 8 éoliennes de Sainte-Rose Energies vont produire environ 33 000 MWh d’électricité, soit la consommation annuelle de 17 000 personnes.

 

« Avec ce grand projet, nous confirmons notre engagement à relever le défi d’une transition énergétique créatrice d’emplois et de richesses pour la Guadeloupe, explique Jean-Yves Grandidier, président de VALOREM. Les objectifs sont élevés : 50 % d’énergies renouvelables d’ici 10 ans, et l’autonomie énergétique totale pour 2030 ! Pour relever ce défi, il nous paraît évident qu’il faut associer tous les citoyens à notre démarche. C’est pourquoi nous allons mettre en place une campagne de financement participatif, qui permettra aux guadeloupéens de bénéficier directement de la richesse générée par ce parc : des énergies renouvelables produites avec et pour les habitants ! »

Plus d’informations sur la future campagne de financement participatif (lien actif à partir du 26 janvier)

 

Pour Pascal Hoffmann, directeur régional de la Banque des Territoires Antilles Guyane, « Le parc éolien de Sainte-Rose correspond parfaitement à la mission de la Banque des Territoires, qui agit en faveur d’une transformation des territoires et des entreprises vers des modèles bas carbone plus durables et résilients aux effets du changement climatique. Deuxième actionnaire après VALOREM du parc éolien de Sainte-Rose, avec 30% du capital, nous sommes fiers d’avoir accompagné depuis sa phase de développement et dans une optique de long terme ce projet, qui permet à la Guadeloupe de poursuivre le développement de la production d’énergies renouvelables sur son territoire. Nous tenons enfin particulièrement à saluer l’implication des acteurs locaux et notamment la campagne de financement participatif ainsi que les actions pédagogiques dans les écoles primaires menées depuis plusieurs années. Cela a permis d’ancrer chez les riverains et citoyens d’aujourd’hui et de demain une compréhension et un attachement particulier à ce projet de transition énergétique de leur territoire. »

 

Albert Elatré, président de la SEML Guadeloupe EnR, explique « Guadeloupe EnR a décidé d’investir dans le parc éolien de Sainte-Rose car celui-ci constitue une première en Guadeloupe. C’est le premier parc multimégawatt des Antilles françaises, avec un investissement de plus de 50 millions d’euros. Avec sa production annuelle de 33 GWh, il pourra alimenter 17 000 personnes ce qui va augmenter de 10 % la production d’énergie renouvelable de la Guadeloupe. Ce parc contribue à atteindre l’objectif fixé par la PPE Programmation Pluriannuelle de l’Energie de tendre à l’autonomie énergétique de l’île d’ici 2030. »

 

Un parc éolien conçu spécifiquement pour ce territoire
Construit par VALREA, le parc de Sainte-Rose, d’une capacité totale de 16 MW, est équipé de huit éoliennes de 2 MW chacune,  a été entièrement pensé pour répondre aux spécificités du territoire.

Les pales et la nacelle des éoliennes s’orientent en permanence face au vent. A Sainte-Rose, le parc est équipé d’un dispositif anti-cyclonique qui assure la continuité du système d’orientation des éoliennes, même en cas de déconnexion au réseau, ce qui est fréquent lors des cyclones. Les éoliennes peuvent ainsi continuer à s’orienter face au vent, à l’image des tournesols qui suivent la course du soleil, et résister aux vents violents. Ces éoliennes non rabattables sont les premières à être installées dans les Antilles françaises !

En Guadeloupe, comme dans tous les réseaux électriques « isolés », l’équilibre entre production et consommation doit être maintenu en permanence. Afin d’intégrer l’énergie produite par les éoliennes sans bouleverser le réseau, un système de gestion de l’énergie, spécialement développé par VALOREM, commande le parc éolien et son système de stockage. Le producteur transmet son profil de production pour le lendemain au gestionnaire de réseau électrique public et s’engage à le respecter le jour-même.

Pour être le plus fidèle possible à la production annoncée, le parc dispose d’un système de stockage d’énergie important : des batteries Lithium Ion emmagasinent l’excès d’énergie produit par les éoliennes lorsque les vents sont plus forts que prévu, ou au contraire, se déchargent sur le réseau public en cas de vents moindres. EDF peut ainsi continuer à garantir la stabilité du réseau électrique sans contrainte liée à la variabilité du vent.

Ce défi technologique et humain, nécessaire à la transition énergétique dans les zones non-interconnectées, est une première sur le réseau électrique français !